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Bullit dit plus doucement encore :
-Nous avons essayé, chérie, vous vous en souvenez bien . La petit est tombée malade.
-Elle avait deux ans de moins, répliqua Sybil. Aujourd’hui, ce n’est pas la chose. Nous devons penser à l’avenir de cet enfant ;
Elle est devenue toute rouge ;
-Ne croyez-vous pas, me demanda-t-elle, que Patricia serait la première à nous reprocher un jour sa mauvais éducation ?
Bullit ne disait rien, mais il ne me quittait pas de ses yeux. Son regard voulait une réponse contraire à celle que demandait sa femme. Chacun d’eux cherchait en moi un allié dans leur débat dont l’objet était le destin de la petit fille en salopette grise.
Mais que pouvait dire un passant ?
Je pensais à Patricia, à ses cheveux coupés en boule. Ce souvenir, et lui seul, dont les parents de la petit fille ne pouvaient pas connaître l’influence, me décida. Je dis sur le ton de la discussion eût échappé :
-Sans doute parce que je n’ai pas d’enfants, je suis toujour de leur côté. Comptez-moi dans le camp de Patricia.
Il y eut un très court silence. Sybil se força à sourire et me dit :
-Pardonnez-nous de vous mêler à nos soucis de famille. Vous n’êtes pas venu jusqu’ici pour cela.
-En vérité, dit Bullit.
Il souriait également mais ainsi que l’aurait fait un homme qui retrouve soudain, après de longues années, un vieux camarade.
-Je vous montrerais des choses dans ce Parc que bien peu de gens ont vues, poursuivit-il pour changer de conversation. Il considéra sa femme qui semblait très loin de nous et ajoita presque timidement :
-En l’honneur de notre hôte, vous pourriez venir aussi pour une fois, chérie. Comme dans le bon vieux temps. Cela vous ferait du bien.